Les habitants de Plonévez-du-Faou qui ont fréquenté les abords de l’église ou les allées du cimetière, notamment, au début des récentes vacances scolaires de la Toussaint, ont peut-être été surpris de voir s’y activer, outils en main, plusieurs jeunes de 16-17 ans, qui à ratisser, qui à désherber, nettoyer…

Il s’agissait là de la première mise en œuvre locale du dispositif «Argent de poche», destiné à permettre à des jeunes âgés de 16 à 18 ans d’effectuer de micro-chantiers de proximité, pendant leurs vacances scolaires, sous la conduite d’un accompagnant adulte, et en échange d’une petite rémunération : 15 € pour trois heures de menus travaux.

Ce sont les collectivités locales qui, avec une participation financière des Caisses d’Allocations Familiales, peuvent mettre ainsi en place de ces petits chantiers « participatifs », officiellement et notamment destinés à promouvoir l’ouverture sociale, transmettre des valeurs, valoriser l’engagement, favoriser les liens des jeunes entre eux, avec les parents et les institutions…

Chaque participant signe en outre une charte de bon comportement qui précise les règles à respecter dans l’accomplissement des tâches confiées, qui doivent, elles, présenter un caractère d’utilité collective, d’amélioration du cadre de vie…En un mot : rendre service à la population.

Cette excellente mesure n’a pas fait grand bruit, ni n’a bénéficié dans la presse de large publicité… Pourtant elle est d’une profonde valeur pédagogique, éducative, sociale, un peu à l’image de la Bonne Action scoute, dont la gratuité ajoute à la valeur.

Effort récompensé, participation active, responsabilité du jeune, valorisation de son action… sont au nombre des vertus de cette opération «Argent de Poche».

A une époque tant marquée par les «incivilités», voilà une petite action de grande valeur ! A saluer et à multiplier…