Un étudiant en médecine, qui souhaite s’installer à Carhaix à l’issue de ses études, faisait remarquer voici quelques mois que notre hôpital est nettement moins doté en internes (« médecins-stagiaires ») que la moyenne des établissements de taille similaire : 4 internes à Carhaix, contre 10 à 15 en général…

Mais il semble que l’on puisse réellement espérer voir ce déficit se combler grâce à une dynamique récemment initiée…

L’enjeu est plus important qu’il n’y pourrait paraître, car si depuis la fusion entre l’hôpital et le CHRU de Brest ce dernier a beaucoup fait pour «médicaliser» le site carhaisien – il faut le souligner, même si les résultats peuvent s’avérer contrastés selon les services – le problème du manque de médecins demeure globalement en Bretagne centrale, tant en médecine libérale qu’en secteur hospitalier.

Or, deux éléments encourageants sont à noter : comme d’autres établissements, l’hôpital de Carhaix a réussi à fidéliser plusieurs de ses anciens internes, qui se sont installés sur leurs lieux de stage. Et des internes ayant fait leur stage à Carhaix ont exprimé leur grande satisfaction d’avoir travaillé dans un hôpital à taille humaine, présentant une offre de soins diversifiée et attractive pour leur formation de futurs médecins…

Réflexion, démarches et concertations ont donc été lancées ces derniers mois pour augmenter le nombre d’internes accueillis à Carhaix, mais également pour y faire venir des internes de spécialités – si possible – et des « externes » (étudiants de 4e, 5e et 6e années), dans la même perspective: les externes d’aujourd’hui sont les internes de demain…, et les médecins d’après-demain !

La faculté de médecine – qui se mobilise pour la médicalisation des villes en Centre-Bretagne – a accueilli favorablement la démarche de l’hôpital, ce qui est de bon augure, même si le dossier reste complexe.

A l’échelon local, cette dynamique mérite d’être soutenue par tous les acteurs; tout doit notamment être mis en œuvre pour faciliter l’accueil de ces étudiants en médecine !

Car, n’en doutons pas, attirer des médecins et les fidéliser sur le territoire est un aspect décisif du combat pour la pérennité de l’hôpital, et pour l’avenir de la médecine de ville dans notre contrée !