Les Japonais ont étonné les Russes durant la récente coupe du monde de football ! Peut-être sans s’en rendre compte, ils ont donné à beaucoup de sportifs, de supporters et à bien d’autres personnes, une leçon d’hygiène et de savoir-vivre. Jugez plutôt :

Alors qu’ils venaient d’être éliminés après avoir mené au score… loin de céder à quelques rancœur  ou pulsions de vengeance, ils se sont attachés, au contraire, à laisser un souvenir de «fair-play» original à leurs hôtes russes : les vestiaires qu’ils ont occupés étaient, à leur départ, plus propres qu’ils ne les avaient trouvés: pas une trace de terre, pas un brin d’herbe… et bien évidemment ni papiers ni détritus d’aucune sorte…

Quelle classe! notait un commentateur.

De même, leurs supporters ont, tout au long de la compétition, nettoyé leur emplacement dans les tribunes, ne laissant rien traîner…

On croit rêver!

On est loin, à 100 lieues des souillures, des immondices et des déprédations qui signent trop souvent le passage des foules lors de rassemblements !!

«C’est une question d’éducation…» diront avec raison plusieurs! Mais n’est-ce pas également la preuve d’une maîtrise de soi et d’un savoir-vivre, qui semblent tellement manquer dans nos pays occidentaux, tout particulièrement! Pays occidentaux où le laxisme et l’égocentrisme exacerbé semblent être les marques premières du comportement de beaucoup de jeunes… et de moins jeunes.

L’hygiène, la propreté !

Propres ou «sales» ! Les individus que nous sommes ont été ainsi longtemps catalogués, notamment dans les écoles… «Montrez vos mains…» Et l’œil exercé du maître découvrait vite l’absence d’un réel nettoyage…

«Autre temps, autres mœurs !» rappelle le proverbe !

éduquer!

La réflexion de l’enfant qui s’apprêtait à accompagner sa maman est significative :

«Maman ! Je lave mes mains ou je mets mes gants ?»

Au-delà de l’anecdote et de ce qu’elle révèle, on peut penser au sourire moins évident des médecins qui, aujourd’hui encore – assurent nombre d’entre eux – quand ils examinent un patient et, voulant comparer par exemple les deux pieds, demandent d’ôter la deuxième chaussure s’entendent répondre :

«Mais j’ai lavé que le pied malade !!»

Et cette manière d’agir ne daterait pas d’hier, si l’on se réfère à la confession assumée d’une vieille religieuse :

«De toute ma vie, je ne me suis jamais lavée, sauf le bout du nez…»

Et d’expliquer que «l’encrassement» protégerait des microbes…

Il semble que très longtemps cette «philosophie» ait été très répandue…

Et bien qu’il fût obligatoire, des siècles durant, d’aller à la fontaine, au puits, voire à la rivière pour se procurer de l’eau, il s’est cependant toujours trouvé des hommes et des femmes qui se lavaient vigoureusement… tandis que le plus grand nombre ne «gaspillaient» pas le liquide d’autant plus précieux qu’il fallait faire l’effort de le recueillir et de le transporter, argument que nos contemporains ne peuvent plus avancer, «le robinet» étant si proche.

Le progrès n’est pas toujours une marche ascendante, quoique trop hâtivement ou politiquement, d’aucuns l’affirment.

Ainsi les Romains, entre autres, étaient des adeptes convaincus des bienfaits de la propreté ! Les thermes étaient partout très fréquentés…

L’aqueduc de Carhaix demeure un témoin irrécusable de leur volonté de disposer abondamment d’une eau courante…

Mais feront remarquer certains, l’abondance de l’eau n’est pas toujours le garant d’une hygiène véritable !

Rien de plus vrai, c’est une condition nécessaire mais pas suffisante.

Aujourd’hui, l’eau courante, les douches… une multitude de produits d’hygiène et de beauté… sont à la disposition de tous ou presque…

Et pourtant !!!

La vieille religieuse garde de nombreux disciples, et pas seulement chez les enfants…

Louis XIV et ses cohortes de courtisans et de courtisanes, ainsi que tant d’autres personnages vivant dans le luxe… masquaient les odeurs de leur malpropreté derrière une profusion de parfums…

Le subterfuge est loin d’être rangé aux artifices du passé !

N’oublions pas non plus les envolées lyriques, politiques ou simplement contestataires, «d’écolos» de toutes obédiences qui parlent haut, mais «oublient» de ramasser papiers et autres déchets, préférant la théorie à la pratique…

Le Dr Rebillé note dans ses mémoires, «la crasse» qui se cachait derrière l’apparence sophistiquée et élégante de certaines jeunes et jolies femmes…

Alors, faut-il désespérer ?

Non, certes.

Si les hippies et leurs émules ont ramené les poux, la gale et autres désagréments par leur «mode de vie»… il n’en demeure pas moins que nombre de jeunes ont appris à cultiver la propreté du corps en connaissant, non seulement le bien-être qu’elle procure, mais aussi les bienfaits sur la santé physique… et peut-être pourrait-on ajouter psychique également… 

En parodiant quelque peu l’adage du poète latin Juvénal, l’on pourrait écrire :

«Un esprit sain dans un corps propre».

Finalement, n’est-ce pas une question de respect de soi, des autres et du cadre de vie ? Une forme de dignité.

L’exemple étant souverain, c’est à la maison, mais aussi à l’école… que l’enfant doit apprendre à se laver, à respecter les règles élémentaires de la propreté et… du «savoir se tenir», tant à table que lors des autres moments de la vie.

«Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu deviendras» ! Conclusion un peu modifiée de ce proverbe, toujours pertinent.

«Alors ? Lave d’abord tes mains et si tu le veux mets tes gants !»

La Bible exhorte qui veut l’écouter à choisir en tous domaines les voies qui libèrent et élèvent.

Ses enseignements spirituels et pratiques concernent tous les domaines de l’existence, et autant le corps que le cœur et l’âme.

 


 

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