Bien qu’il n’ait jamais pu faire l’objet d’une pesée réglementaire, les spécialistes estiment son poids entre 80 et 85 tonnes pour environ 8,5 mètres de haut et une circonférence de quelque 11 mètres. 

Un bien bref descriptif pour ce menhir, considéré comme l’un des plus imposants de Bretagne, qui au fil des siècles s’est retrouvé malgré lui incorporé dans la périphérie du bourg de Glomel. 

Sa base, qui est plane, repose sur une plateforme granitique, située sur un terrain privé, mais qui laisse aux visiteurs curieux de l’histoire des mégalithes bretons la possibilité de s’en approcher suffisamment, pour prendre connaissance du panneau explicatif et méditer sur le savoir-faire ancestral de ceux qui ont réussi à ériger une telle masse.

Ce menhir, qui culmine sur un plateau à 237 mètres de haut, surplombe la vallée du Corong et son étang. Il a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques le 4 novembre 1975. 

«Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage», aurait pu déclamer Jean de La Fontaine, puisque cette reconnaissance historique n’est pas si ancienne au regard de la mise en place de ces menhirs durant le Néolithique, soit entre 5000 et 2000 ans avant notre ère. 

Mais aujourd’hui, menhirs et autres dolmens font bien partie de notre patrimoine, témoignant d’une longue et riche histoire d’hommes, sans doute moins connus pour leurs faits historiques que par l’image erronée véhiculée au travers des aventures d’Astérix le Gaulois. 

Dans son interview d’avril 2017, le professeur Patrick Galliou rappelait que les derniers mégalithes ont sans doute été érigés vers 2200 avant Jésus-Christ, et que les Gaulois n’ont jamais dressé de mégalithes. 

Les menhirs (maen: pierre, et hir : long en breton) ainsi que les dolmens ont subi les affres du temps mais aussi les assauts des habitants de nos contrées. Plusieurs n’ont pas hésité à réutiliser les pierres plates des dolmens, découpant parfois de splendides menhirs en pierres de taille, comme le montrent d’anciennes photos de carriers, réduisant à néant des pans entier de notre… patrimoine.

Mais au fait à quoi servaient-ils, ces menhirs ? Les écrits des spécialistes et autres personnages se perdent en conjectures. Furent-ils des calendriers géants en relation avec la rotation du soleil ? Des points de repère, sortes de bornes territoriales, des lieux de rites religieux…?

Il n’en demeure pas moins qu’avec ses 8,5 mètres de haut, le menhir de Glomel est parmi les plus grands répertoriés, à peine plus petit que celui de Kerloas en Plouarzel qui du haut de ses 9,5 mètres serait, jusqu’à preuve du contraire, le plus haut d’Europe encore debout.