«Manitas, c’était un Gitan fier, qui aimait être toujours «bien mis»…

Un concert avec lui, ce n’était pas un concert. Je ne saurais pas comment dire… C’était beaucoup plus qu’un spectacle…

Picasso, qui était son grand ami – il l’appelait «mon fils» – disait à Manitas: «Dans ton art, tu es plus fort que moi». Il avait pour le flamenco, la guitare, l’imagination qu’un grand peintre doit avoir pour son art, la peinture…», nous a confié Mickaël Rey.

Manitas de Plata… qui n’a au moins entendu résonner un jour à ses oreilles ce nom chantant, à l’accent catalan ?

Pendant plus d’un demi-siècle Manitas de Plata a été le musicien et chanteur de flamenco et de rumba catalane le plus célèbre du monde: 83 disques enregistrés sous 5 labels et 93 millions d’albums vendus, sans parler des innombrables concerts donnés sur toute la planète, dont le dernier à l’Olympia en octobre 2012, à 91 ans…

Le grand artiste gitan est mort voici un peu plus d’un mois, à l’âge de 93 ans, dans une quasi pauvreté.

Son neveu, Mickaël Rey, était de passage à Carhaix, au Centre Missionnaire, il y a quelques jours. Lui-même ancien chanteur et joueur de flamenco, il a accompagné son illustre oncle dans plusieurs tournées internationales, alors qu’il faisait partie d’un groupe à la notoriété bien établie : Los Reyes, dérivé des fameux Gipsy Kings…

M. Rey a bien voulu évoquer pour les lecteurs de Regard d’Espérance le souvenir qu’il garde du grand artiste que fut Manitas de Plata : le guitariste de génie, le fier Gitan attaché à son peuple, mais aussi l’homme, au quotidien de ses jours…

Ses mots affectueux et authentiques en dessinent un portrait « d’ombre et de lumière », jusqu’aux ultimes instants de sa vie, qu’il a passés à ses côtés, lui tenant la main et lui
parlant de sa destinée éternelle…

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