C’est indéniable !

Les Romains furent, ainsi que quelques autres peuples dont l’Histoire a gardé le souvenir, de grands bâtisseurs, de grands conquérants.

Leur génie militaire, administratif n’eut d’égal que leur valeur de constructeurs.

Rome brilla de mille feux, et les vestiges qui parsèment encore les restes de son vaste empire, témoignent de sa gloire conquérante et… oppressive.

Car la mémoire historique est souvent subjective et sélective.

Rome, c’est aussi le symbole de l’orgueil, de la soif de dominer d’un peuple – oh! il ne fut pas le seul, et même «nos» Louis XIV et autres Napoléon, sans oublier les colonialistes de toutes origines, en furent possédés !  

Mais les Romains, au génie peu commun, et à la civilisation si élaborée, furent particulièrement cruels, arrogants, tuant et pillant sans pitié les peuples des pays envahis.

La multitude d’esclaves qui les servaient, et leur servaient autant «d’animal de compagnie», «d’objets sexuels», que de domestiques taillables et corvéables à merci…, 

tout comme les milliers de croix où furent crucifiés les vaincus de la révolte menée par Spartacus, esclaves exposés agonisant, puis se décomposant tout au long de la voie Appia entre Rome et Capoue…, 

ainsi que la cruauté sanglante des jeux du cirque dont se délectaient les notables mais aussi le peuple – «Panem et circences» n’était-il pas le slogan à la mode ! – , 

… les exterminations au sein des peuplades vaincues, dont les femmes et les enfants étaient vendus en grand nombre sur les marchés aux esclaves, etc., 

soulignent terriblement l’inhumanité qui accompagnait le génie de Rome !

Évocation schématique ?

Certes !

Donc sans nuances ?

Oui, car «la Pax Romana» n’eut pas que des conséquences négatives.

Mais les réalités ineffaçables contraignent les consciences droites, «l’honnête homme», à revoir l’Histoire et à refuser «les clichés» et parfois les manipulations qui sont bien plus que des oublis.

L’Empire Romain «de mille ans» tel que d’aucuns le déclarent et le subliment ne suscite pas toujours l’admiration.

N’était-ce pas le rêve – cauchemaresque – des nazis et d’Hitler : «le Reich de mille ans», qu’ils auraient imposé, s’ils avaient réussi toutes leurs conquêtes, et à tout soumettre sous leur loi de fer et de mort, d’élimination et de «race supérieure» ?

Et si cette tragédie était devenue réalité, leurs livres d’histoire, des siècles plus tard, n’auraient-ils pas, en édulcorant et travestissant les motivations et les faits, présenté «le Reich » comme un nouvel empire romain ?

«Histoire officielle» et «Malheur aux vaincus» ! Ils ne sont plus là pour témoigner !

Une réflexion profonde s’impose, ainsi qu’un autre regard.

Les hommes ne changent guère, et il ne faut surtout pas l’oublier.

Des hordes de Gengis Khan aux Aztèques et autres Incas,

des tribus africaines à celles d’Amérique,

de l’Inquisition et des bûchers d’une religion dévoyée à l’Apartheid et aux goulags des dictatures communistes, etc.,

les vieilles et toujours présentes passions, les fantasmes fanatiques, réapparaissent sous d’autres formes.

Faut-il alors désespérer du «genre humain» ?  

Non! mais demeurer lucide et attentif.

Les terribles drames et mésaventures qui ont marqué la route des humains, et marquent l’actualité de notre époque, invitent pour le moins, à la prudence.

«Les droits de l’homme», la démocratie, sont des acquis essentiels mais  très fragiles !

Les lendemains demeurent incertains…

Winston Churchill lui-même –citons-le à nouveau–, bien que descendant des ducs de Malborough, proches du «trône», ne concluait-il pas :

«La démocratie est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres» ? 

Il avait raison !

Imparfaite, certainement, mais irremplaçable !

Il se trouve, hélas, aujourd’hui encore des Caton l’Ancien et autres pour scander «Carthage doit être détruite» et finir par convaincre le peuple… Et «l’ennemie», «la concurrente» Carthage fut rasée !

Quel aurait été le cri des Osismes, les Gaulois de notre contrée, et leur demande, quant à l’évocation de Vorgium ?

Pour eux la capitale armoricaine, d’où partaient quelque douze voies romaines, était synonyme de massacres, de viols, d’enfants et de femmes vendus comme esclaves…, de ruines.

Alors ne faudrait-il pas parler de Vorgium… ?

Si, bien évidemment, mais dans toute sa réalité historique,

car l’une des richesses des véritables démocraties est de faire revivre la vérité et de l’enseigner.

L’éducation permet d’éclairer les esprits et les consciences,

et si elle ne peut transformer le cœur de l’homme, elle peut cependant établir des frontières et des lois qui limitent les excès et prévenir, parfois, les drames.

Les Dix Commandements, les dix lumières que la Bible révèle, sont en ce domaine irremplaçables, 

Parole du Dieu créateur à ceux qu’Il a créés…

Et quand ils sont lus et médités, éclairés par l’exemple et les paroles du Christ, ils peuvent transcender toutes choses.

La perception de la véritable destinée humaine, et

la vision d’un monde réellement transformé, apparaissent et interpellent.