Depuis, les deux frères ont restauré un certain nombre de véhicules, camions ou voitures, d’origines variées. Par exemple, un camion Saviem de 1974 provient d’un «croque-mort» de Carantec: «le chauffeur ne voulait plus rentrer dans le cimetière avec, car il abîmait tout!»
Leur modèle préféré reste un camion Berliet GLC de 1959. Leur père roulait autrefois avec ce modèle, alors, en 2002, quand Ernest en a vu un à Guidel, dans un garage, il a sauté sur l’occasion.
«Il tombait en ruines, mais roulait encore, explique Alain. Avec des amis mécaniciens ou carrossiers, on a passé tous les week-ends pendant six mois pour le restaurer.»
Mais le résultat est probant: le camion retrouve une belle livrée bleue, des ridelles et une bâche neuve recouvrent le plateau. «Depuis qu’on l’a, on a quand même dû changer trois fois le moteur. Le dernier provient d’un camion de l’armée! On a gardé les anciens, pour les pièces. On a d’ailleurs un autre Berliet en mauvais état, qu’on pourra utiliser pour le châssis par exemple.»
L’ancien poulailler de leurs parents leur fournit l’espace nécessaire pour ranger les engins et les pièces détachées.
Leur dernière acquisition, un camion Volvo de 1975, leur a aussi donné du fil à retordre. «Par exemple, on a passé un weekend à déboulonner les ailes des roues, c’était tout grippé», se remémorent les deux frères. «C’est de plus en plus difficile de trouver les pièces détachées, elles se font rares.» Pendant des années, Alain avait aussi pris l’habitude de tout récupérer, et il s’en félicite aujourd’hui. «Par exemple, pour le Volvo, un des phares est cassé, on va le remplacer par un phare Renault de la même époque».
Enfin, ils sont adhérents à trois associations de véhicules anciens. «Cela nous permet de faire des sorties ensemble, de rouler avec nos véhicules de collection et d’échanger avec des passionnés». Tous les ans, ils participent ainsi au «Tour de Bretagne», un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’anciennes mécaniques.