«J’ai commencé la rénovation du corps de ferme en 1996, explique Christelle, qui est originaire de Carnoët. Cela fait longtemps que je restaure des meubles anciens, notamment par la technique de l’aérogommage, qui consiste à décaper le bois à l’aide de sable très fin propulsé à l’air comprimé.»
C’est une scène particulière qui a constitué le point de départ de sa brocante: dans le bourg, des meubles entassés sur le trottoir allaient partir à la poubelle parce qu’une famille vidait la maison après un décès. Elle s’est arrêtée et a acheté un lot…
Elle a alors transformé la pièce qui lui servait d’atelier pour en faire un joli lieu d’exposition, avec des murs en pierre apparente. Elle cible en priorité des objets des années 50 à 70, qu’elle achète ou propose en dépôt-vente.
Fin mars, elle a aussi suivi une formation «patine» en Italie, qui lui permettra encore mieux de valoriser les meubles qu’elle restaure déjà avec beaucoup de goût. La transformation d’un ancien buffet breton est ainsi étonnante: en 2 heures, entièrement décapé et poncé, le meuble prend une teinte claire et chaude qui le remet en valeur…
Le «Broc Café» est situé à 800 m du site de la Vallée des Saints et bénéficie d’une clientèle cosmopolite: «J’ai même quatre chaises jaunes en formica qui sont parties en Allemagne!», s’amuse Christelle. Mais le noyau de «fidèles» reste local: «J’utilise les réseaux sociaux pour faire connaître mes nouveautés, et parfois la vente se fait dans la journée!»
Christelle apprécie ce concept de brocante-café-crêpes : «C’est très convivial. Les gens s’arrêtent pour boire un café, ils vont voir quelques objets, retournent s’asseoir… C’est souvent un achat « coup de cœur »».
Elle ouvre essentiellement en fin de semaine, sauf pendant l’été où elle est ouverte tous les jours. «Je continue en parallèle mon activité de peinture et de tapisserie, qui me plaît également beaucoup».
Depuis 2017, elle loue aussi un gîte, qu’elle pense transformer en chambre d’hôtes. «J’ai une demande importante de clients venus pour visiter la Vallée des Saints, qui cherchent un endroit pour la nuit. Ce serait une évolution intéressante.»
Olof Alexandersson