«Je ne suis pas né dans un nid douillet, ni n’ai été élevé avec des cailles rôties. Peut-être est-ce une chance ?… un handicap quand même. Vacillant, souvent écrasé par le poids d’un milieu lui-même dominé, une formation insuffisante, des pérégrinations professionnelles… j’ai essayé de rendre une copie propre, même si elle est courte. La note, après ?… Que ceux qui n’ont rien tenté…» nous a confié M. François Kersulec.

Les années, et les décennies, ne l’ont pas changé !

M. François Kersulec a ce regard vif de toujours, dont les éclats parfois un rien malicieux accompagnent la fulgurance de la pensée et des mots…

L’homme est manifestement à l’image de son propos, à la fois idéaliste – et même, par instants, poète – mais tout autant homme de terrain, car homme de la terre, dans l’âme, le cœur et les mains ; homme de réflexion et d’action; pétri des convictions humanistes qui ont fondé ses combats et ses entreprises, et que ni les ans ni les échecs ou les succès n’ont entamées.

Si «Regard d’Espérance» a voulu aller pour la troisième fois à sa rencontre –vingt ans après un premier interview – c’est parce que F. Kersulec est un témoin. Sa vie n’est pas seulement une histoire singulière et rare, elle est l’histoire de la Bretagne rurale contemporaine, vécue aux carrefours des phénoménales mutations qui ont fait passer nos campagnes d’une civilisation à une autre, d’un monde à un autre, à marche forcée : cinquante ans pour franchir deux siècles d’évolution, entre miracle économique et drames humains, rires des uns et pleurs des autres…

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