Le téléphone sonne ce matin-là d’assez bonne heure alors qu’Annie se prépare pour aller suivre ses cours.

Une mauvaise nouvelle l’attend. Un de ses camarades, Fabien, a trouvé la mort au retour d’une soirée dans un accident de la route. Annie est effondrée. Elle était présente à cette soirée, et elle a failli rentrer chez elle à bord de cette voiture dans laquelle Fabien a perdu la vie. Il était l’un de ses meilleurs amis, un garçon plein de vie et d’intelligence. La veille encore, il était là, participant avec bien des camarades à cette soirée si réussie. Et maintenant, il n’est plus, elle ne le verra plus.

La tragédie la frappe dans toute sa brutalité. Jamais la fragilité et la gravité de l’existence ne lui étaient apparues si crûment.  

Soudain une voix sort Annie de la torpeur où elle était plongée:

«Annie, es-tu prête?».

C’est une amie qui vient habituellement la chercher pour faire le trajet avec elle. Encore toute bouleversée, Annie lui répond «Non, je ne suis pas prête, ne m’attends pas».

Es-tu prête? Ces mots s’imposent à elle avec une portée toute nouvelle:

Es-tu prête à mourir? Es-tu prête à comparaître devant Dieu ton créateur?

Non, Annie sait qu’elle n’est pas prête.

La mort, elle a toujours pensé que s’était «une affaire de vieux»! Mais voici qu’elle a frappé à sa porte. Pas pour elle bien sûr, mais pour son camarade, si proche par l’âge et dans son affection. Mais si elle aussi venait à mourir brusquement?

Dès lors, cette question la taraude. Où passera-t-elle l’éternité? Auprès de Dieu ou loin de lui? Elle se mit à lire la Bible. Et c’est dans ce livre qu’elle trouva la réponse à sa question, et la délivrance à l’angoisse qui la tenaillait.

Par la foi, elle accepta le pardon de Dieu, et reçut enfin la paix et l’assurance du salut éternel, en Jésus-Christ, le Sauveur des hommes qui a dit: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père (à Dieu) que par moi» (La Bible).