Il y a bien longtemps, le boulanger d’un village de Normandie s’approvisionnait en beurre chez un fermier du voisinage. Il était convenu qu’il prendrait régulièrement une motte de 3 livres de beurre (1kg 500g).

Pourtant, un jour il constata que la livraison semblait s’alléger avec le temps. Il pesa la motte et réalisa qu’il y avait bien une fraude, le poids n’y était pas!

Il porta donc plainte, et l’affaire fut traitée devant le juge qui interrogea le fermier mis en cause.

«N’utilisez-vous pas une balance avant de livrer votre motte de beurre au boulanger?» lui demanda-t-il.

«Bien sûr que si», lui fut-il répondu.

«Quel genre de poids avez-vous donc pour ne pas respecter le contrat passé alors?»

La réponse du fermier laissa le juge pantois:

«Mais je n’ai pas à utiliser de poids, car il est convenu qu’en échange du beurre, le boulanger me livre un pain du même poids, donc il me suffit de mettre le pain dans la balance, et de mettre en face le même poids de beurre».

Tous comprirent alors de quel côté venait la fraude. Plus le boulanger réduisait le poids de son pain livré, plus la motte de beurre qu’il recevait se trouvait réduite en proportion !

Le boulanger qui s’était manifesté devant la justice, vit celle-ci se retourner contre lui. Le fermier fut bien sûr acquitté.

Mais cette histoire vraie nous révèle que bien souvent nous sommes nous-mêmes responsables de ce qui nous arrive. Au lieu de nous plaindre et de récriminer, il conviendrait parfois d’examiner sa propre conduite pour voir si nous n’avons pas des actes, des paroles, des attitudes à réformer.

Reconnaître ses propres torts est aussi un chemin de libération et de renouveau. Mais ce n’est pas si facile. Il faut du courage et de la détermination pour admettre que l’on s’est trompé, et que cela a conduit à des conséquences que nous n’aurions peut-être pas supposées.

C’est là le sens profond du message de l’évangile. Il annonce que le pardon, le renouveau de la vie, le salut éternel sont offerts à tous les hommes à travers une démarche de foi et de repentance. Jésus, le Christ, envoyé par Dieu à la rencontre des hommes, annonce une bonne nouvelle: «Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie» (La Bible).

F.K.