«A quoi bon faire des projets si nous n’avons aucun avenir ?», «Pourquoi faire des études si c’est pour mourir dans 20 ans ?»…

Ces réflexions plus que pessimistes étaient celles de deux lycéens interviewés lors de la récente «COP 26».

Elles expriment ce que les chercheurs en sciences sociales appellent désormais l’éco-anxiété, qui touche plus particulièrement les jeunes. Une grande enquête réalisée dans dix pays auprès de 10 000 d’entre eux, âgés de 16 à 25 ans, a révélé qu’ils sont près de la moitié à déclarer en souffrir, ou encore – par exemple – 75% à juger l’avenir effrayant…

Cette peur du «changement climatique» et de ses conséquences se traduit chez ces «éco-anxieux» par des difficultés à dormir, à se nourrir normalement, à étudier, et même à avoir du plaisir à faire quoi que ce soit…

Stress, tristesse, angoisses, instabilité psychologique, irritabilité, accès de colère, syndromes dépressifs et véritables dépressions parfois, sont les marques de cette éco-anxiété, qui provoque une explosion des consultations chez les «psy», et impacte la santé physique de ces jeunes autant que leur santé psychique.

Et ce «mal du siècle», ainsi que certains d’entre eux le nomment déjà, qui n’est pas sans rappeler la «Grande peur de l’an mil», risque d’avoir sur la santé des jeunes générations des effets bien plus graves que les méfaits du «réchauffement» climatique !

Or, si – comme le disait à la radio une adolescente – l’avalanche des images de forêts qui brûlent, de déforestation, d’eau qui monte lui donne «la boule au ventre», ce ne sont pas tant les événements climatiques que les discours anxiogènes martelés à longueur de journée qui créent ce phénomène psychosomatique, selon ces analystes.

Outre le matraquage médiatique sur le sujet, il reste à s’interroger sur la déraison collective d’une génération à ce point affolée et déboussolée qu’elle en arrive à terroriser ses enfants, à les désespérer et les rendre dépressifs!

Quelle autre société dans l’histoire n’a ainsi donné à ses enfants d’autre perspective que le «No Future» proclamé par beaucoup d’entre eux ?…

Mais il faudrait aussi sans doute réfléchir à l’utilisation de la peur comme instrument d’influence, de manipulation, de conditionnement des foules, et de subtile coercition! Vieille arme dont la pandémie du Covid 19 semblerait avoir redonné à d’aucuns le goût du maniement…

Au lieu d’inoculer l’éco-anxiété à ses jeunes, notre société ferait mieux de lui redonner un idéal et de lui parler d’espérance. Ce Noël qui vient, écho de l’Evangile, ne porte-t-il pas à l’humanité le grand message de l’Espérance absolue !