La période de la Toussaint approche à grands pas. Dans quelques jours, cimetières et tombes s’orneront de chrysanthèmes et autres fleurs, qui embelliront ainsi ces lieux relativement tristes de nos communes.

Dans cette ambiance très minérale, d’autres « fleurs » n’ont pas attendu la Toussaint pour percer dans les allées et les espaces gravillonnés des cimetières.

Aussi, quelques travaux d’entretien en ce domaine apparaissent particulièrement nécessaires et rendraient ces lieux plus «accueillants». D’ailleurs, comme certaines personnes l’ont fait remarquer, on peut y voir une certaine négligence et, pour le moins, un manque de considération et de respect pour leurs proches défunts.

Notons tout de suite que, tous les ans à la période de la Toussaint, les services municipaux nettoient et préparent avec soin les cimetières en vue de cette période particulière de l’année.

Et il convient de saluer ce travail, ainsi que leur engagement quotidien à l’entretien des espaces publics. Cependant, ne serait-il pas préférable d’y assurer un désherbage plus fréquent, permettant de limiter l’enherbement des allées et de réduire le sentiment de « laisser-aller » qui pourrait s’installer ?

Certes le «zéro phyto» ne facilite pas les choses. Car, depuis le 1er juillet 2022, les collectivités ne peuvent plus recourir aux produits phytosanitaires pour entretenir les espaces publics. Mais d’autres techniques, principalement mécaniques, se sont développées et les collectivités s’équipent peu à peu de nouveaux outils, notamment à Carhaix. Soulignons que c’est sans doute aussi notre regard sur la « flore spontanée » qui doit changer, pour en partie l’accepter et envisager, pourquoi pas, des cimetières engazonnés…?

«Vous voyez qu’elle est grande; mais mauvaise herbe croît toujours.» s’exclamait Harpagon, dans le dialogue avec Elise et Mariane mis en scène dans la comédie L’Avare de Molière.

En effet, au-delà des considérations techniques, certainement qu’il faut aborder ces questions avec philosophie pour ne pas tomber dans des débats… «au ras des pâquerettes».

J.G.