Ce jour-là, deux enfants en haillons erraient dans les rues de la ville. Voulaient-ils se réchauffer un moment? Ils suivirent tout à coup un groupe de personnes qui entraient dans une salle de spectacle. En fait de spectacle, il n’y avait qu’un orateur. Que comprirent-ils du discours qu’ils entendirent? Une phrase en tout cas retint leur attention. C’était une proposition alléchante à leurs yeux: «Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez. Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!»

Du lait sans rien payer? Même si on n’a pas d’argent? C’était tout à fait leur cas. Il se trouve qu’ils avaient un besoin urgent d’apporter quelque chose à manger à leur mère malade.

Mais où aller, à qui s’adresser pour avoir ce lait gratuit? Le mieux était d’attendre l’orateur pour qu’il leur indique la marche à suivre. Ils sortirent discrètement.

L’orateur avait bien vu ces deux enfants et fut déçu de les voir s’éclipser. Il aurait bien voulu leur parler. La réunion terminée, alors qu’il marchait sur le trottoir pour rejoindre sa maison, il sentit que quelqu’un s’accrochait à sa veste, et entendit une petite voix lui demander:

«S’il vous plaît monsieur, donnez-nous-en un peu pour notre mère malade».

«Vous donner quoi mon enfant?» répondit l’homme.

«Du lait. Vous avez dit: venez sans argent! J’ai apporté une bouteille.»

Cet homme comprit alors qu’il avait été pris au mot et ne voulut pas décevoir ces enfants qui avaient mis en lui leur confiance. Il acheta du lait, accompagna les petits chez eux, y trouva la mère malade, et à tous expliqua la signification des paroles qu’il avait prononcées durant cette réunion.

Il s’agissait du message de Noël, de Dieu qui a envoyé aux hommes son Fils unique, afin de leur apporter un message de salut, de pardon, de restauration. Les paroles qu’ils avaient entendues provenaient d’un prophète d’Israël, qui de la part de Dieu reprochait aux hommes de dépenser beaucoup de force, d’argent, d’énergie pour des choses inutiles, qui n’apportent rien à l’âme et ne donnent pas de sens à la vie, alors que ce qui est vraiment nécessaire aux hommes, Dieu le leur offre gratuitement. Le pardon, la réconciliation, l’assurance du salut éternel, un sens pour la vie ici-bas, tous peuvent le découvrir dans l’évangile, et par la repentance et la foi en Jésus le Christ, s’approprier les promesses de Dieu avec la même simplicité et la même foi que ces deux enfants qui ont pris au mot ce que disait le prédicateur de l’évangile. La Bible le déclare: «Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle».

F.K.