Futur ministre de la marine et sénateur, il fut en 1777 nommé gouverneur du port de Marseille. C’est alors que, dans la nuit du 1er mai, il apprit que la frégate anglaise L’Alarme, qui croisait non loin du port, était entraînée par une forte tempête près de la côte au risque de se disloquer sur les rochers. Le gouverneur, comprenant que la vie de ses ennemis était menacée, ordonna de rassembler une équipe de secours.
Les hommes qu’il réunit pour cette entreprise n’étaient guère enthousiastes. Monsieur de Pléville décida alors de prendre l’affaire en main. Il conduisit son détachement au bord de la falaise qui surplombait le navire menacé, et s’entoura la taille d’une corde.
Bon nageur malgré sa jambe de bois, il s’enfonça dans les vagues furieuses, et disparut cinq fois sous les eaux, puis il finit par se saisir d’un filin qu’il utilisa pour faire remorquer le navire en détresse, le ramenant au port déjà à demi coulé.
Cette action héroïque permit de sauver tout un équipage. Ces hommes étaient ses ennemis, mais pour lui, ils étaient avant tout des marins menacés de naufrage et de mort.
Noël, si proche, nous rappelle un autre sauvetage qui peut concerner tous les hommes, chacun de nous.
Par leur opposition aux commandements de Dieu, leurs mauvais choix, les hommes sont coupables devant le Créateur, et condamnés au regard de l’éternité. Mais Dieu n’a pas voulu voir en nous uniquement les ennemis et les rebelles que nous sommes, mais des hommes en danger de perdition éternelle, et il a résolu de nous secourir en envoyant à notre rencontre un Sauveur, son Fils, Jésus le Christ.
C’est bien là le véritable sens de Noël qui nous rappelle que «La conséquence du péché c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.» (La Bible)