Ainsi, Skol Gouren Karaez multiplie-t-elle, sous la conduite de sa présidente Mme Anne Allain, les initiatives et manifestations afin d’intéresser un jeune public à ce «vieux sport» breton, et tout particulièrement les enfants, gage d’une construction dans la durée, estime Mme Allain.
Une éducatrice fédérale –Nolwenn– a été recrutée pour pallier le départ de Philippe Lozac’h, dont les compétences pédagogiques et techniques manquaient durement depuis lors, malgré l’engagement et le dévouement des bénévoles, explique encore la présidente.
Outre les rencontres hebdomadaires des licenciés, le club ouvre régulièrement la salle Yves Vaucher pour des opérations «Invite ton copain» et, tous les deux mois, pour des manifestations conviviales destinées à faire découvrir la lutte bretonne.
«Le gouren a toujours connu des hauts et des bas à Carhaix, mais cette fois, c’était un peu « quitte ou double »»… précise Mme Allain.
Pour l’heure, une vingtaine de lutteurs du club enfilent roched et bragoù pour s’affronter sur le palenn, auxquels s’ajoutent une dizaine de licenciés venus d’ailleurs, élèves des écoles Diwan notamment…
Nul doute que les activités de découverte du gouren, régulièrement menées par des écoles de la contrée, telle celle de Treffrin, contribueront aussi à populariser auprès d’un jeune public ce sport emblématique de la culture bretonne, et aideront Skol Gouren Karaez dans son entreprise de relance.
La lutte bretonne, aujourd’hui pratiquée par quelque 1600 licenciés en Bretagne –dont plus de la moitié dans le seul Finistère– est plus que jamais ouverte sur le monde, la Fédération de Gouren faisant partie de la Fédération internationale des Luttes Celtiques, qui organise de multiples tournois chaque année, dans onze pays…
Et elle demeure un authentique sport de gentleman; chaque compétition étant toujours précédée par le serment de loyauté, chaque combat par l’accolade; et chaque chute étant suivie par la poignée de main: le «dornad», signe du respect de l’adversaire et d’une lutte franche et loyale.