Lirez-vous cet écrit si dénué de toute prétention littéraire ou autre?
Nous laisserons-nous toucher au plus profond de nous-mêmes?
Accepterons-nous de laisser cet humble message imprégner notre pensée, et plus encore notre cœur?
Modifierons-nous alors notre manière de regarder les autres humains, les animaux, les fleurs des champs…
Si cela est,
alors notre vie en sera changée,
enrichie de ce qui ne peut ni s’acheter avec tout l’or du monde, ni se vendre…
Mais écoutons cette parole de Pierre Menanteau:
Le vieux et son chien
«S’il était le plus laid
De tous les chiens du monde
Je l’aimerais encore
A cause de ses yeux.
Si j’étais le plus vieux
De tous les vieux du monde
L’amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.»
Il n’est pas question de beauté, d’intelligence, de talents, de richesse… Non! Rien de ce qui fait habituellement l’attrait, l’attirance en ce monde.
Mais de quelque chose de tout autre, de plus noble, de plus pur, d’authentique dans sa profonde simplicité…,
indéfinissable ou presque, mais si réel qu’il nous étreint.
«Aimer!» Non pas en fonction de ce que l’autre peut nous offrir ou nous apporter,
encore moins en considérant les seuls intérêts espérés…,
et bien moins encore en spéculant sur le bénéfice escompté de tel geste, telle parole ou d’une amitié à cultiver…
Non! Aimer tout simplement sans rien attendre, mais en donnant avec joie,
aimer par humanité,
par bonté,
ou solidarité.
Aimer son prochain quel qu’il soit,
son conjoint toute une vie…
Celui qui sait aimer,
qui veut aimer,
qui apprend à aimer,
apportera beaucoup aux autres, mais recevra plus encore.
Car si ce proverbe est surprenant, il se révèle toujours juste: «Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir».
Son écho se vérifie également étonnamment vrai au cours d’une existence: «Il y a plus de joie à aimer qu’à attendre du prochain des marques d’affection ou d’amour».
L’émouvant poème «Le vieux et son chien» contient plus de sagesse et de grandeur d’âme que nombre de traités et d’exposés philosophiques… car il vient du cœur et s’adresse au cœur.
«Tu aimeras…» dit la Bible…
C’est le mot le plus élevé de son message.
Il s’adresse à tout être humain.
«Tu aimeras…»
regardant d’abord vers Dieu, Celui de qui toute vie est venue,
et ensuite tout naturellement vers le prochain,
ce frère, cette sœur,
autres nous-mêmes.
Yvon Charles