A Carhaix et dans les environs, la demande de maisons à acheter est actuellement quasi supérieure à l’offre… Le constat est partagé par l’ensemble des professionnels du secteur : agences immobilières, études notariales, artisans et entreprises du bâtiment voient le marché de l’immobilier se développer en flèche depuis quelques mois, et sont sollicités comme jamais.

Cette spectaculaire évolution n’est pas propre au Poher, mais elle est d’autant plus marquante que l’activité immobilière y était particulièrement calme depuis bien des années, et que les pancartes « à vendre » avaient souvent tendance à rester longtemps sur certains biens…

Désormais, ce serait presque l’inverse, les agences et offices ayant même parfois du mal à faire face à la demande, et des maisons en vente depuis de nombreuses années partant facilement !

Un acteur de la profession disait récemment n’avoir jamais vu cela en quelque vingt années de travail dans la région.

Cette spectaculaire évolution semble toucher peu ou prou l’ensemble du Centre-Bretagne, à l’instar des régions côtières, traditionnellement beaucoup plus recherchées, mais qui le sont encore plus en cette période où la Bretagne attire beaucoup…

Si la recherche de résidences secondaires demeure un facteur majeur de la dynamique du marché immobilier en Armor, les motivations des acheteurs de l’Argoat paraissent plus diverses :

ce sont davantage des Bretons qui souhaitent trouver un meilleur logement en Bretagne, voire des habitants locaux qui déménagent localement ; et dans une moindre mesure, des habitants d’autres régions ayant choisi de venir s’implanter en Kreiz-Breizh.

Certains professionnels y voient un effet des confinements liés à la pandémie, qui ont donné de l’importance aux « intérieurs » et amené la recherche d’une habitation plus spacieuse et plus confortable, ou d’une maison avec jardin…

L’un des aspects positifs de ce récent mouvement est de redonner vie à un bâti qui risquait de vieillir et de se dégrader, sans que les prix de l’immobilier ne subissent, pour l’heure, cette inflation dont pâtissent les habitants de bien des zones côtières de Bretagne, qui peinent à se loger « chez eux ».