Est-ce possible ?

Allons-nous, sur cette terre, manquer d’eau ?

La question se pose très sérieusement !

Pourtant quoi de plus banal que l’eau… Il semblerait que ce soit là le dernier, ou presque, des éléments basiques constituant notre monde dont l’abondance et la proximité en feraient oublier la nécessité.

C’est pourtant un bien des plus irremplaçables.

Il suffit d’avoir souffert de la soif, ne serait-ce qu’un moment, sans même évoquer les déserts, pour s’en souvenir.

Un verre d’eau peut alors avoir une valeur inestimable… qui relègue ne fût-ce qu’un instant les objets les plus précieux au second plan…

Et si l’eau devenait rare ?

Les nouvelles inquiétantes affluent…

l’ONU et les scientifiques avertissent solennellement: «Il est urgent de prendre conscience des réalités et d’agir!» 

Les études présentées récemment au Brésil lors du 8e forum mondial de l’eau, informent que depuis 1990, l’eau potable disponible par habitant a considérablement diminué: elle est passée de 9 000 m3 à 7 800 m3 et dans quelques années n’atteindra que 5 000m3.

Déjà, en ce monde, de très nombreuses personnes connaissent de grandes difficultés pour s’approvisionner en eau… Plus de 2 milliards d’humains seraient concernés !

Ce manque de ressources est constant en plusieurs contrées, mais des zones telles le pourtour méditerranéen sont frappées par des sécheresses de plus en plus fortes.

Même en notre pays, les restrictions d’eau notamment en période estivale ne sont plus exceptionnelles en maints endroits.

De très grandes villes, telles Le Cap en Afrique du Sud, Karachi au Pakistan, Porto Alegre au Brésil… connaissent de graves problèmes, et même Los Angeles, Phoenix… aux USA sont très exposées.

Au Pakistan, dans une dizaine d’années, les Pakistanais ne disposeront plus que de quelque 850 m3 par personne alors que le seuil de pénurie est fixé par l’ONU à 1000 m3.

Ce ne sont là que quelques exemples parmi d’autres.

De plus, la diminution des ressources en eau, ou leur captage par certains pays engendre des tensions redoutables et provoque des conflits.

Depuis 1948 trente-sept affrontements ont éclaté.

D’immenses barrages en construction, tels ceux sur le Mékong, sont de potentielles causes de guerre.

Face à l’accroissement démographique, véritable «explosion» en plusieurs continents, et notamment dans les grandes villes, la situation devient grave.

Il faudrait d’urgence, sinon résoudre, du moins se pencher sérieusement sur la gestion de ce bien commun.

L’assèchement des nappes phréatiques devrait inquiéter les dirigeants mais aussi les peuples…

Le retraitement des eaux usées devient une obligation à court terme : 80% des eaux usées ne sont pas retraitées !

Et que dire du gaspillage ?

Tous nous sommes, peu ou prou, concernés.

Nos pays occidentaux tout particulièrement sont de très grands consommateurs d’eau; et sans considérer les quantités immenses qu’absorbent l’industrie, l’agriculture, les loisirs… ce que nous ne pouvons guère étudier dans un tel article, il est une conclusion aisée à tirer: si chaque habitant ne prend conscience de l’ampleur et de l’urgence de la situation, tôt ou tard des mesures drastiques seront imposées !

Je me souviens d’une réflexion faite sans acrimonie ni pédantisme, mais tout simplement pour éveiller l’attention :

Question posée: «Quand vous vous lavez les dents, laissez-vous couler l’eau du robinet ou vous servez-vous d’un verre ?»

Test simple en effet: multiplié par des millions d’individus, «ce gaspillage» peut devenir considérable !

Dans un passé relativement récent le respect du pain, de la nourriture, des «biens essentiels» à la vie, et partant, de l’effort et du labeur des êtres humains était quasi sacré !

«On ne gaspillait pas», l’enfant apprenait ainsi dès son plus jeune âge à respecter, et les choses, et ceux à qui il les devait.

Depuis, «l’eau a coulé sous les ponts» comme le dit le dicton  populaire… mais le fera-t-elle toujours ?

N’y a-t-il pas  toute une éducation «anti-gaspillage», «anti-casse», «anti-jet à la poubelle»… à réaliser ?

Et peut-être qu’en instruisant les enfants, nombre d’adultes se rééduqueront, eux aussi.

Il suffirait que surgissent des circonstances très difficiles, comme d’aucuns en ont connu ou connaissent dans certains pays: guerres, troubles graves, catastrophes climatiques ou autres… pour que l’abondance se tarisse et que les produits de base redeviennent précieux à cause de leur rareté.

Sans attendre de telles échéances, et en espérant qu’elles n’arriveront pas, ne devrait-on pas dans nos pays, dans tous les pays, méditer, réaliser combien des habitudes peuvent être hypothéquantes, et alors s’attacher à y pallier ?…

Notre planète est malade !

Mais n’est-ce pas plutôt l’humanité qui est malade… ?

Malade d’égoïsme, de matérialisme, de soif inextinguible de possession, de jouissance… malade d’inhumanité…

La Bible dit: «Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera».

Pour que la récolte ne soit pas pour tous, et les enfants en particulier, très amère, n’est-il pas plus que temps de changer de vision de la vie et de route ?

 


 

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