C’est dans les années 1980 que le Vélo Tout Terrain, VTT, a fait son apparition en France, et depuis lors son succès ne s’est pas démenti. Derrière cet acronyme, ce n’est pas un sport unique qui s’est créé mais différentes formes de compétitions. 

A Locmaria-Berrien, le club des «Descendeurs de la Mine», formé en 2007, s’est trouvé un terrain de sport parfaitement adapté à un usage spécifique de ces vélos tout terrain, assez spectaculaire : le VTT de descente.

Le principe est simple : descendre le plus vite possible une piste d’environ 1km, truffée de pièges, bosses, virages relevés, chemins escarpés, virages à angle droit et autres surprises, qui ne manquent pas de donner quelques émotions aux spectateurs.

Une pratique qui s’est largement répandue dans les régions montagneuses, offrant des dénivelés conséquents. Mais l’engouement d’un nombre grandissant de vététistes pour ce sport associant vitesse et agilité a favorisé la mise en valeur d’un circuit, empruntant les pentes du site des anciennes mines de plomb argentifère de la région.

«Les descendeurs de la Mine», club fondé par M. Jacques Thepault qui a cédé en 2019 la présidence à Messieurs Malo Stephan et Gaspard Moan, soutenus par la trentaine de pilotes licenciés (c’est ainsi qu’on les désigne), ont aménagé une piste d’environ 800 mètres que les meilleurs parcourent en moins d’une minute. C’est l’une des pistes préférées des compétiteurs bretons, derrière celle de Lopérec sur le site de l’école du Nivot qui mesure 1,2 km.

Chaque année au printemps, une journée rassemble ces adeptes de la vitesse à Locmaria-Berrien pour le championnat de Bretagne qui en trois manches désignera les vainqueurs par catégories, ou la coupe de Bretagne, qui comporte 10 courses sur des sites différents. Lors de ces journées, quelque 200 pilotes s’affrontent sous le regard d’environ 1000 spectateurs, répartis le long de la piste à travers bois. 

Les vélos utilisés n’ont pas grand-chose à voir avec ceux qui parcourent les sentiers et autres chemins cabossés. Ils sont d’une très grande solidité, car ils doivent absorber les chocs de sauts pouvant monter jusqu’à 8 mètres et sont équipés de systèmes de suspension très solides, de freins surdimensionnés et de très peu de vitesses, car tout se joue en descente. De leur côté, les pilotes revêtent aussi leur carapace : casque intégral, plastron pour protéger le dos, pare-pierres, genouillères, coudières, protège-tibias… de même que certains arbres qui seront entourés de matelas pour parer des sorties de pistes parfois violentes.

Après une année sans course, le club qui compte quelques champions n’attend plus que de pouvoir renouer dès le printemps prochain avec la compétition.