Alors que notre pays traversait une période estivale de forte sécheresse, l’actualité a été marquée par une multiplication des incendies et des feux de forêts.

Presque aucune région n’a été épargnée et la Bretagne n’a pas fait exception. Bien au contraire, elle fut particulièrement touchée par ces incendies.

D’ailleurs, plusieurs d’entre nous ont sans doute observé les colonnes de fumée s’élevant à l’horizon et ont été impressionnés par les images de la végétation ravagée par les flammes et des terres calcinées et fumantes de la Montagne Saint-Michel en Brasparts.

L’importance des moyens déployés pour combattre ces feux témoignait de l’âpreté du combat contre les flammes et des difficultés rencontrées par les secours.

Ainsi, dans les Monts d’Arrée, là où près de 2200 ha de végétation ont brûlé, plus de 200 pompiers et 50 engins ont été mobilisés, appuyés par les largages des avions bombardiers d’eau et par le travail de détection de points chauds des drones.

Cependant, cette lutte commune a fait naître un véritable mouvement de solidarité, tout particulièrement chez les agriculteurs, qui sont venus nombreux pour prêter main forte aux pompiers et secours déjà mobilisés sur les fronts des incendies.

Animés d’un esprit de responsabilité, des dizaines d’entre eux ont appuyé le travail des soldats du feu et se sont mis à leur disposition. Efficaces et dotés d’une fine connaissance du territoire, les exploitants agricoles ont ainsi prêté leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feux et le traitement des lisières avec leurs tonnes à lisier chargées d’eau notamment.

Ce précieux soutien s’est révélé être «un apport inestimable» pour les secours, soulignait Marguerite Lamour, présidente du SDIS29 (service départemental d’incendie et de secours du Finistère), qui ajoutait: «ce sont nos Canadairs bretons». 

Il convient donc de saluer largement l’engagement courageux de nos agriculteurs qui se sont dévoués pour lutter heure après heure – très souvent jusque tard dans la nuit – et qui pour beaucoup d’entre eux ont laissé derrière eux leur exploitation.

Comme l’ont noté les secours, le bilan aurait été bien pire sans leur intervention.

Dans une société où individualisme et indifférence caractérisent de plus en plus le comportement des individus, l’exemple des «Canadairs bretons» mérite réflexion. En effet, alors que les incivilités, les agressions et les violences en tout genre se multiplient, il est réjouissant de voir qu’en Bretagne l’altruisme, la solidarité et l’entraide se manifestent toujours.

J.G