La nouvelle tombe, comme un coup de tonnerre soudain et inattendu… ou comme l’épée de Damoclès, redoutée, dont la chute attendue se produit, mais le constat est là, la menace pèse : fermeture de classe à la rentrée prochaine !

Parle-t-on de Maël-Carhaix ou de Treffrin? Ou peut-être de Berrien ou bien de Carhaix-Plouguer…? Les projets de nouvelles cartes scolaires sortent peu à peu, et encore une fois le Centre-Bretagne n’est pas épargné !

Celle du Finistère prévoit de nombreuses fermetures, et déjà plusieurs écoles ont été informées de la menace… celle des Côtes d’Armor ne prévoit pas moins de 45 fermetures pour la rentrée de septembre 2024!

En contrepartie 18 classes ouvriraient, mais 8 seraient réservées au «bilingue», donc seulement 10 seraient consacrées à la filière «classique»… soit un solde net de -35 classes «classiques»…

Mais comme le faisaient remarquer des parents d’élèves: «Nos enfants ne sont pas des moutons, arrêtez de les compter»… et à l’heure où le nouveau Premier Ministre a qualifié l’école de «mère des batailles», de «priorité absolue» et dit qu’il avait mis toute son énergie à «redonner espoir à cette génération, à ces parents, en œuvrant pour l’école de la République»… ces parents auraient légitimement pu espérer pour leurs enfants un peu plus de considération qu’une vision purement comptable qui les ramène à de simples chiffres et à des ratios de nombre d’élèves par classe…

D’un côté sont prônés des dédoublements pour les classes de CP et CE1 dans les zones REP (Réseaux d’Education Prioritaire), et donc généralement dans les villes, avec un objectif de moins de 15 élèves par classe afin d’avoir de bonnes conditions d’apprentissage, de l’autre, dans les zones rurales, cela ne créerait aucun souci de surcharger des classes multiniveaux?

Que des élèves aient besoin de plus d’attention que d’autres est compréhensible (mais partout!), que l’on augmente le nombre de classes bilingues peut se concevoir, que l’on veuille augmenter les moyens «hors classes» (enseignants assurant des remplacements) peut s’entendre… mais cela doit-il se faire au détriment des écoles rurales?

Une classe rurale de 15 à 20 élèves qui apprennent à lire, écrire, compter, etc., est-ce choquant?

Ce genre de raisonnement qui a déjà grandement contribué à détériorer notre système de santé va-t-il provoquer le naufrage de l’éducation en zone rurale?

Les campagnes restent et demeurent les grands oubliés des décisions «d’en haut»…

G.K.