Plus de deux mois après la tempête Ciaran, les stigmates de son passage sont encore bien présents dans de nombreux endroits de la région. Il suffit de circuler un peu pour constater nombre de branches encore suspendues dans les ramures de chênes ou des arbres au sol dans les champs…

Pour délimiter ces périmètres à risques, barrières, rubalises et autres panneaux d’interdiction ont fleuri après ce fort coup de vent, dans les endroits boisés notamment. Il était en effet indispensable de prévenir les usagers des risques liés aux conséquences de cette tempête. De plus, les dégâts ont souvent été d’une ampleur inédite et ont mobilisé lourdement élus, services techniques municipaux et simples citoyens. Impossible dans ces conditions de remettre tout en état en même temps.

Cependant, il ne faudrait pas qu’une fois ces barrières ou rubalises mises en place, les travaux soient repoussés aux calendes grecques, sous prétexte que le danger a bien été signalé et qu’ainsi, « on est couvert » en cas d’accident. C’est en effet un travers qui peut parfois être observé dans différents domaines.

Ainsi, on peut voir en certains endroits du Poher des coffrets électriques, abîmés par une manœuvre maladroite d’automobilistes, dûment enrubannés d’une rubalise « Danger de mort »… et rester ainsi pendant des années, l’inscription menaçante finissant par disparaître petit à petit… constituant un réel danger pour qui s’en approcherait et donnant un sentiment d’abandon.

Cette tendance à préférer interdire pour se « couvrir » en cas de problème, plutôt que d’agir est regrettable.

Fermer des portions de forêts, de parcs ou d’espaces de loisirs doit rester une solution temporaire (la plus temporaire possible) pour redonner à chacun la possibilité de profiter de la qualité de l’environnement dans le Centre-Bretagne. Il faut d’ailleurs saluer la mobilisation des « simples » citoyens qui, répondant à l’appel des municipalités de Carhaix et d’Huelgoat, se sont proposés pour permettre, ici, la semaine de cross-country à Kerampuilh, là, le nettoyage de zones difficiles d’accès dans le chaos…

Dans d’autres endroits, tel le parcours de santé de la Vallée de l’Hyères, il faut espérer que les derniers travaux nécessaires soient rapidement achevés pour permettre un accès sécurisé à ces lieux si appréciés…

O.A.