«Maël, si tu m’écoutes, je trouve que tu es un garçon très courageux pour ton âge. J’ai beaucoup d’admiration pour ce que tu as dit, d’avoir la volonté et le courage de parler de ces événements touchants et tristes, qui ne devraient pas arriver. J’aimerais parler un peu plus avec toi et te rencontrer si tu es d’accord. Je t’invite à un match de l’AC Milan à San Siro, ça me fera plaisir de te rencontrer.» 

Vous avez peut-être reconnu la scène… Cette proposition, formulée il y a quelques semaines par Olivier Giroud en direct sur la deuxième chaîne de radio française, s’adressait à Maël: un jeune garçon de 10 ans déscolarisé à cause du harcèlement dont il était victime dans son école près du Creusot (Saône-et-Loire). Depuis près de quatre mois, il n’allait plus en cours à cause des coups qu’il recevait en récréation et parfois même jusqu’en classe. Quelle ne fut donc pas sa joie et celle de ses parents, qui n’imaginaient pas recevoir un tel soutien; celui du meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France de football!

Bien que simple, il s’agit là d’un geste beau et noble de la part du n°9 de l’AC Milan. Beau et noble, parce que désintéressé et dans le but d’aider et de soutenir ce garçon en difficulté. Au milieu des multiples sollicitations du ʺfoot businessʺ et des préoccupations liées à son activité (entraînements, compétitions, relations sponsors, etc.), ce sportif a su prêter attention à la situation de ce jeune Maël, compatir et lui apporter son soutien. C’est lui également qui a offert récemment ses maillots des quarts de finale et de la finale du Mondial au Qatar (2022) pour soutenir la recherche sur la mucoviscidose et sur le cancer du cerveau.

Dans un monde sportif professionnel trop souvent guidé par les dérives de l’argent et du pouvoir et où tant de comportements attristants ont cours sur les terrains (coups, triche parfois organisée, simulations, raquettes brisées, etc.) et en dehors, il est heureux de constater que certains sportifs ont gardé une grandeur d’âme et sont capables de gestes exemplaires. A l’image de Novak Djokovic qui, il y quelques mois, apportait son aide à une femme âgée, rencontrée lors d’un footing, qui peinait à déplacer sa lourde valise. 

Il n’est pas nécessaire de s’appeler Olivier Giroud ou Novak Djokovic pour être capable de tels gestes, me direz-vous avec raison, ce sont de “bonnes actions” à la portée de tous. Néanmoins, on ne peut que se réjouir lorsque les ʺstarsʺ donnent l’exemple, en espérant qu’ils en inspireront bien d’autres. Alors, pour reprendre l’expression familière aux sportifs: c’est à chacun de « mouiller le maillotʺ.

J.G.