5H du matin :

une voix se fait entendre:

«C’est chaud, c’est chaud. Je tousse, je tousse !»

Est-ce un adulte qui, réveillé brusquement, s’exclame ainsi ? Ou un enfant qui veut appeler ses parents?

Non ! Aussi étrange que cela puisse paraître, cette voix est celle d’un perroquet gris du Gabon qui alerte ses propriétaires…

Ceux-ci réagissent d’autant plus vite que d’habitude l’oiseau ne fait aucun bruit la nuit.

Une odeur désagréable qui se répand rapidement émane d’un branchement électrique qui est en surchauffe…

Les pompiers rapidement sur les lieux concluront:

«…Vous avez eu de la chance d’être alertés par votre perroquet, car sinon vous auriez pu être asphyxiés».

«Sauvés par le perroquet!»

Il existe de nombreuses anecdotes, d’authentiques histoires, parfois très émouvantes, qui relatent l’intervention d’animaux sauvant ainsi des êtres humains…

Il s’agit souvent de chiens, mais aussi d’autres compagnons de la gent animale qui, de diverses manières, dans des situations parfois étonnantes, ont agi ou réagi usant de leur force ou de leur rapidité mais aussi de réflexes, voire de réflexions salvatrices.

En parodiant une phrase célèbre, on pourrait dire que «l’animal est le meilleur ami de l’homme!»

Sans sacrifier à l’anthropomorphisme, et déclarer que l’animal est l’égal de l’humain, le récit de la réaction de ce perroquet prouve une fois de plus que l’animal peut analyser des situations, réfléchir, et agir avec intelligence et efficacité… sans oublier l’affection, le dévouement qu’il manifeste souvent.

Il y a ainsi des complicités surprenantes que connaissent bien des «maîtres» et «maîtresses», fiers de leur «ami» et leur étant profondément attachés…

Cela ne veut pas dire que l’animal remplace l’enfant… Ces attitudes témoigneraient d’un certain manque de bon sens et pour quelques-uns d’un besoin affectif non dominé…

L’expression trop ironique «le chat-chat ou le chien-chien à sa mémère» l’illustre d’une manière désagréablement condescendante.

Cependant, l’histoire de «Baby», le perroquet du Gabon, peut amener plusieurs à reconsidérer leur regard sur les animaux en général et les animaux familiers en particulier.

A leur porter une attention plus empreinte de sensibilité, veillant à leur bien-être, à leur mode de vie…

A les respecter, les protéger,

à leur manifester de l’affection… nous souvenant toujours qu’ils ne sont pas des objets, ni un jouet, mais des êtres vivants qui peuvent souffrir, aimer, aider, accompagner…

A Noël, certains offrent des animaux en cadeau original…

Cela peut être une très bonne initiative si la personne à laquelle on veut faire plaisir ressent ce don de cette manière…

Encore faut-il qu’elle y soit préparée et que l’irruption de ce nouvel habitant des lieux ne pose pas de problème…

Un perroquet peut vivre en moyenne 80 ans…

Un chien 10, 15 ans ou plus…

Il vaudrait mieux offrir une «belle peluche» –il en est de très belles représentant divers animaux– que de compliquer la vie d’un proche avec un hôte non désiré.

Pour l’animal également, le choix de ses maîtres et de son futur lieu de résidence, et de sa vie… sont à considérer très attentivement.

Beaucoup d’animaux rendent heureux leurs possesseurs…

En toutes choses, le bon sens, la réflexion, l’examen approfondi des réalités s’imposent.

Si on ne peut en ce domaine citer la parole de l’Évangile: «Aime ton prochain comme toi-même», il n’en demeure pas moins qu’ «aimer» se conjugue envers tous, et aussi envers les représentants du règne animal.

Celui qui aime a un autre regard sur toutes choses…

L’amour vient de Dieu, dit la Bible.

Chacun rendra un jour compte de ce qu’il aura fait de ce «cœur» qui lui a été donné.

Yvon Charles