La Bretagne est montée ces derniers mois sur un nouveau podium des premières régions de France! Non pas cette fois sur celui des régions préférées des Français où elle occupe une solide première place depuis plusieurs années; ni des régions où «il fait bon vivre» aux yeux de leurs propres habitants: Bretagne et Pays de la Loire se disputent la plus haute marche en la matière…

Mais la voici en tête des régions où le chômage est le moins élevé, signe d’une Bretagne performante dans le domaine économique.

Au troisième trimestre 2021 déjà, les statistiques de Pôle Emploi plaçaient notre région aux avant-postes de la dynamique de l’emploi, devant des «locomotives» traditionnelles telles que Bourgogne-Franche-Comté ou Auvergne-Rhône-Alpes, avec un taux de chômage évalué à 6,5%…

Cette tendance s’est confirmée et même consolidée au quatrième trimestre 2021, puis dans les premiers mois de 2022: le chômage y reculait encore, à 5,8%, contre 7,4% pour la moyenne des régions de France…

Certes, la situation de l’emploi est inégale à l’intérieur même de la région: le bassin rennais, notamment, affiche des statistiques situées entre 4 et 5% tandis que le Centre-Bretagne enregistre un chômage supérieur à 7%. Mais même ici, les chiffres ne sont pas supérieurs à la moyenne nationale.

Les raisons de cette «prouesse» sont multiples, au nombre desquelles la résilience du tissu économique breton, qui a favorisé une reprise rapide et forte de l’activité après le choc de la pandémie et des confinements successifs…

Mais deux éléments moins spectaculaires méritent attention: les analystes de Pôle Emploi et de l’INSEE ont souligné l’attractivité de la Bretagne parmi les causes de ce dynamisme:

–attractivité auprès des entreprises, qui s’implantent désormais volontiers et durablement dans la région, y trouvant qualité de main-d’œuvre, qualité de vie et… proximité avec la région parisienne!

–Et attractivité auprès des jeunes Bretons, qui aiment maintenant revenir «vivre et travailler au pays» après avoir étudié ailleurs, quitte à le faire au prix de salaires moins élevés et d’emplois pour lesquels ils sont surdiplômés…

Comme l’on est loin de cette «Bretagne arriérée» si souvent dépeinte avec mépris au 19e siècle et dans la première moitié du 20e!…

Et combien il convient de saluer le labeur acharné des générations qui ont su bâtir avec une patience opiniâtre cette Bretagne de la réussite…

Mais également bannir aujourd’hui les discours misérabilistes, et sans nier les difficultés et les handicaps, mettre en évidence les atouts, les attraits, les forces de la Bretagne, y compris du Kreiz Breizh!…

Et, selon l’expression de nos anciens, «crocher dedans» en véritables bâtisseurs…