Ces animaux tirent ces caractéristiques originales de leur origine écossaise : le berceau de la race –la plus ancienne race bovine enregistrée–, se situe en effet dans les montagnes des Highlands. Leur fourrure, composée d’une couche extérieure huileuse et d’un sous-poil laineux, leur permettait de résister au froid et à l’humidité de l’hiver écossais. Cette fourrure se décline en plusieurs couleurs, mais depuis que la reine Victoria aurait déclaré qu’elle préférait le pelage roux, celui-ci est devenu très majoritaire !
La rusticité de la race a séduit M. Le Duigou. Ces vaches affectionnent les endroits humides et elles entretiennent des terres parfois peu propices à la culture comme les zones marécageuses.
« Elles se débrouillent toutes seules. Même pour le vêlage, elles sont autonomes », apprécie M. Le Duigou, qui ajoute : « En plus, elles ont une bonne bouille, c’est un peu comme des bisons ».
Le seul entretien auquel s’astreint notre éleveur, c’est de les brosser de temps en temps. « Ce n’est pas trop pour démêler leur pelage, c’est surtout pour les sociabiliser ».
En effet, c’est une race plutôt réservée et un peu craintive face aux inconnus. Il faut donc prendre du temps avec elles. Les Highlands ne sont pas du tout agressives : « Cela fait douze ans que j’ai cette race et je n’ai jamais eu de problème avec elles!»
Denis Le Duigou a commencé son élevage avec un jeune taureau et une génisse originaires de Malansac, près de Redon. Puis des naissances sont venues compléter ce troupeau qui compte aujourd’hui une douzaine de têtes.
Cet élevage n’a pas de vocation commerciale, bien que cette race soit reconnue pour la grande qualité de sa viande. C’est surtout pour son plaisir que M. Le Duigou a adopté ces animaux. L’âge de la retraite arrivant, il compte d’ailleurs céder ce beau troupeau : avis aux amateurs de races rustiques autant qu’exotiques !