Le soldat turc était grièvement blessé. Il fut conduit d’urgence dans un hôpital pour y être soigné. Après des jours d’incertitude quant à son état, il reprit connaissance et fut plus attentif à son environnement.

Soudain un frisson le parcourut. Il venait de réaliser qu’il connaissait l’infirmière qui le soignait. Elle aussi avait reconnu son patient. Comment aurait-elle pu oublier l’homme qui les avait pourchassés quelques années plus tôt?

Cet homme avait abattu son frère qui, comme elle, fuyait les horribles massacres perpétrés contre les Arméniens dans les années 1915. Elle avait réussi à échapper, avait fait des études d’infirmière à l’étranger puis, la situation étant devenue moins dangereuse, était revenue travailler dans son pays.

Le soldat, sachant que la moindre négligence ou erreur dans les soins qui lui étaient apportés, pouvait entraîner sa mort, posa à l’infirmière la question qui occupait ses pensées :

«Comment pouvez-vous me soigner avec tant d’attention pour me ramener à la vie? Si vous m’aviez laissé mourir, vous auriez eu une occasion de venger la mort de votre frère».

La jeune fille lui répondit: «Je suis disciple de celui qui a dit: « aimez vos ennemis et faites du bien à ceux qui vous haïssent ».»

Le soldat fut complètement décontenancé. Après un moment de silence, il demanda à en savoir plus sur l’enseignement du Christ, n’ayant jamais imaginé qu’un tel message puisse exister !

C’est ainsi que la jeune chrétienne arménienne eut l’occasion de présenter à celui qui avait voulu la tuer, la bonne nouvelle du pardon et du salut éternel que Dieu offre même aux plus coupables.

Mais il faut venir à lui dans une démarche de repentance et de foi en Jésus, le Christ, qui est venu chercher et sauver les hommes de la condamnation éternelle, car «la conséquence du péché c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu c’est la vie éternelle en Jésus, le Christ» (La Bible).

F.K.