Christophe Neveu est arrivé en Bretagne il y a 6 ans, à la suite de la mutation de son épouse. Il travaille dans le secteur de la logistique quand un jour, un collègue lui lance un « défi » : « Tu te plains des cookies industriels, trop durs, trop plats… Chiche, fais tes propres cookies et va les vendre sur les marchés ou par internet ! »

Or, Christophe est passionné de pâtisserie depuis toujours grâce à sa grand-mère : « C’était une femme extraordinaire qui a marqué ma vie. Elle nous a transmis le goût de cuisiner… et beaucoup d’autres valeurs ! »

Il lui faut six mois d’essais pour être satisfait de sa recette : « Ma femme et mes enfants en ont mangé, des cookies… », se souvient Christophe. Il élabore « un cookie généreux, moelleux et très gourmand », comme il le définit lui-même : 250 g par gâteau, et des parfums particulièrement variés (du classique trois-chocolats au plus original pistache-cranberries-chocolat blanc, il existe actuellement 44 déclinaisons de sa recette !)

Très vite, le succès est au rendez-vous, si bien que Christophe se consacre entièrement à son entreprise. Entre la cuisine, la vente et les préparations de commandes, c’est au moins 60 h de travail hebdomadaire. « Tous les jours, j’ai des commandes qui arrivent par internet de toute la France… »

Il a aménagé un local chez lui, à Callac, pour élaborer ses produits. Il essaie de privilégier le circuit court (miel, œufs, beurre, caramel maison…) tout en veillant à contenir le tarif (3,90 € le cookie).

La vente sur les marchés (à Carhaix, Landivisiau et Concarneau) lui a tout de suite plu : « Les deux choses qui interpellent les clients, c’est le nom, « Ofadacookies », – un clin d’œil à mes origines marseillaises -, et la taille des cookies ! », explique Christophe. « J’aime beaucoup le contact humain et les gens viennent aussi pour le plaisir de nous saluer ». Le samedi à Carhaix, ce sont 170 cookies vendus en moins de 3h : les clients les achètent facilement par 8 !

Ce dynamique entrepreneur a encore beaucoup de projets à concrétiser, à commencer par un nouvel atelier de cuisine, mais malgré cette réussite inattendue, Christophe tient à « garder les pieds sur terre » : « je veux rester humble, ne pas brûler les étapes et vivre le conseil de ma grand-mère : « Si tu veux recevoir, il faut savoir donner! » ».

Olof Alexandersson